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Un tremplin vers une vie sociale et professionnelle active pour les personnes vivant avec un trouble psychique

Apparue aux États-Unis en 1948, la méthode Clubhouse vise à un rétablissement global (médical, social et professionnel) de la personne vivant avec un trouble psychique, et ce le plus durablement possible.

Les Clubhouses sont des lieux d’activités et de socialisation dédiés aux personnes vivant avec des troubles psychiques tels que la schizophrénie, la bipolarité ou la dépression sévère. Elles peuvent s’y rencontrer librement et participer ensemble à des activités d’insertion, dans un environnement non médicalisé et bienveillant.

Ces lieux d’activités sont cogérés par les personnes bénéficiaires, appelées « membres », aux côtés d’une équipe de salariés appelés « staff ». Les membres sont les premiers acteurs de leur insertion et de leur rétablissement. Ils participent à toutes les tâches de la vie du Clubhouse : organisation des activités, préparation des repas, nettoyage des locaux mais aussi accueil des visiteurs, comptabilité, communication, organisation de conférences, etc.

Outre l’accès à vie au Clubhouse, les membres qui le souhaitent bénéficient d’un parcours d’accompagnement vers l’emploi personnalisé. Grâce aux partenariats noués entre l’association et des entreprises locales, ils ont accès à des offres d’emploi sur-mesure. En moyenne, un membre sur trois reprend une activité professionnelle après trois ans de présence au Clubhouse. Une fois en poste, les membres qui le souhaitent continuent à être accompagnés par l’association.

L’impact de la méthode sur les membres

considèrent que le Clubhouse est une structure différente de ce qui existe

estiment que le Clubhouse les a fait gagner en autonomie

trouvent que le Clubhouse les aide à sortir de l’isolement

Source : Etude d’impact 2021, HEC Paris et Fondation Sisley-d’Ornano.
Document complet 👉 ici

Erkan

Avoir une vie sociale permet d’aller mieux, de se stabiliser et de se rétablir. Comme un isolement total peut rendre « fou », le lien social permet de se sentir vivant. Ce rôle, de briser la solitude des personnes concernées par un trouble psychique, le Clubhouse le joue très bien.

Il permet aux membres de donner du sens à leur journée en ayant une vie sociale et des divers projets, sportifs, culturels, professionnels… Tout cela dans un cadre bienveillant, d’écoute, de respect, de non-jugement, d’entraide et de solidarité.

Ce cadre permet de retrouver de l’estime et de la confiance en soi, et de se reconnecter avec son potentiel. Tout cela de manière volontaire et à son rythme.

Découvrez notre reportage au Clubhouse Paris

Un peu d’histoire

Les origines du modèle Clubhouse remontent à 1948. Cette année-là, New York ouvre le premier Clubhouse, la fameuse Fountain House. Il est le fruit du travail de personnes concernées qui se sont rencontrées dans un hôpital psychiatrique où elles formaient un groupe d’entraide, d’activités et de socialisation qui les a aidées à traverser cette épreuve.

À leur sortie, ils ont continué à se voir sur les marches de la bibliothèque municipale de New York pour retrouver entraide et bienveillance à une époque où les troubles psychiques étaient encore plus gravement stigmatisés qu’aujourd’hui. Leur démarche s’est développée petit à petit et leur collectif « We Are Not Alone » – nous ne sommes pas seuls – est devenu un symbole de l’espoir qui existe pour le rétablissement de chacun à condition de ne plus être isolé et d’avoir une communauté vers laquelle se tourner en cas de besoin.

Grâce à de généreux bienfaiteurs, ils ont pu acquérir un bâtiment en plein cœur de Manhattan qui s’est bien étendu depuis et qui a permis l’apparition d’autres Clubhouses aux États- Unis puis dans le monde entier. À ce jour, près de 330 Clubhouses accompagnent sur le chemin de leur mieux vivre près de 100 000 membres dans plus de 35 pays : des États-Unis au Népal en passant par l’Italie la Finlande, la Chine ou encore l’Ouganda et bien sûr, la France depuis 2011.